« L’esprit humain est comme un parapluie : il marche mieux lorsqu’il est ouvert »
Darry Cowl
Départ d’Éauze à 8h15 ce matin. Comme le gite n’offre pas de petit-déjeuner, nous nous rendons à la boulangerie du coin pour acheter croissants, pâtisserie aux pommes et jus d’orange.
À part la boulangerie, à peu près tout est fermé aujourd’hui. Nous nous installons donc sur une terrasse d’un restaurant fermé pour y déposer nos croissants le temps de les manger. Nous utilisons une chaise (je reste debout car j’ai mon sac à dos) et un coin de table.
Quelques minutes après notre arrivée, le propriétaire du restaurant arrive lui aussi et nous engueule en nous disant que ce lieu n’est pas pour les marcheurs et que c’est lui qui devra nettoyer après. Je lui répond que nous allons quitter. J’ai le goût de lui souligner qu’il y a sûrement des marcheurs dans sa clientèle mais me retient. Son restaurant s’appelle La Vie en Rose mais le petit monsieur ne semble pas voir la vie en rose ce matin… Je le vois s’éloigner en vociférant et en continuant à se parler d’un problème inexistant.
Nous quittons quelques minutes plus tard. On doit bien avoir laissé quelques petits morceaux de la pâte feuilletée de nos croissants à terre parmi les pierres et la mousse végétale. En espérant qu’il n’aura pas à dépêcher une équipe de décontamination d’urgence sur la terrasse de son restaurant pour nettoyer le tout. Il y en a qui aiment voir des problèmes partout…
Le chemin vers Nogaro est sans histoire. Relativement plat, nous progressons rapidement à travers les vignes qui constituent le principal décor. Nous marchons 20 km pour aller à Nogaro, suivi de 4 km pour explorer la ville.
Nogaro est pour nous une ville-étape. Ses attraits principaux sont de type sportif. Le gite communal où nous sommes est situé à côté d’une piste de course. Nous entendons depuis notre arrivée des vroom-vroom continuels.
Yemlayskidou est surexcité; il sent l’huile à moteur, le caoutchouc et les bolides de course tout proches.
Demain notre destination sera probablement Aire-sur-l’Adour à 27 km de Nogaro. Je dis probablement car fiston est enrhumé depuis peu et marcher 27 km demande une bonne dose d’énergie. Nous verrons demain son niveau d’énergie durant la marche et ajusterons la destination en conséquence.