Après une bonne nuit de sommeil dans notre auberge jeunesse trouvée in-extremis, nous préparions nos sacs pour la journée de marche quand un personnage qui partageait la chambre de 4 lits où nous dormions s’est mis à nous parler, Daphné et moi. Appelons-le « le petit Robert » pour ne pas le nommer.
Cette personne nous expliquait ce en quoi consistait un chemin réussi. À la fin de son explication qui était interminable, il s’est tourné vers moi pour me donner une accolade, puis a fait la même chose avec Daphné. Nous pensions en avoir fini avec lui, mais il a recommencé à nous donner d’autres exemples. Puis a donné une deuxième puis une troisième accolade à Daphné.
En tout et partout, ses explications ont duré un bon 45 minutes, ses accolades ayant occupé les dernières minutes de son discours.
Faut croire que le petit Robert aime beaucoup serrer les jeunes filles dans ses bras. Après coup, en analysant tout ce qu’il disait et son comportement, nous avons conclu qu’il avait probablement un problème de ce côté.
Malgré les trois accolades non sollicitées, nous avons bien ri ensuite de ce qui venait de se passer. Pas parce que c’était drôle mais parce qu’il valait mieux en rire qu’en pleurer.
Journée de pluie aujourd’hui. Nous avons donc dû sortir notre kit de pluie durant l’étape.
Étape sans particularité à part notre « rencontre » du matin. Un peu de montée et de la variété dans les styles de terrain; route secondaire, forêt, sentiers de pierre, etc.
Nous avons mangé sur l’heure du midi dans un restaurant à Orio où on ne parlait que l’espagnol. Heureusement qu’un des employés comprenait l’anglais. Pendant que nous attendions au comptoir que cet employé vienne traduire ce que ces deux extra-terrestres voulaient bien manger, une dame s’est mise à parler en espagnol à Daphné. Bien que Daphné lui répétait qu’elle ne parlait pas l’espagnol (« no hablas espanol »), ça ne semblait pas déranger cette dame tellement. Nous croyons, selon son air, que c’étaient de bonnes paroles qu’elle disait à Daphné, mais honnêtement nous n’en avons aucune idée.
Les photos qui suivent sont celles prises en chemin. Il nous reste à visiter Zarautz sur l’heure du souper.
