Nous avons finalement décidé de quitter Cahors aujourd’hui et de continuer vers Lascabanes. Pas par manque d’intérêt envers Cahors mais bien parce que toutes les places dans les gites de Cahors sont réservées.
Pour quitter Cahors, nous suivons le GR65 qui traverse la ville et en ressort par le pont Valentré. Ce pont, d’origine médiévale (il a été construit dans les années 1300) est la signature visuelle de Cahors.

En direction du pont Valentré, un Français m’aborde pour savoir jusqu’où je me rends. Il a sans doute remarqué le petit drapeau canadien sur mon sac ainsi que ma coquille St-Jacques. Il a déjà visité le Québec et sa conjointe se dit prête à y revenir n’importe quand.
Nous traversons ensuite le pont Valentré. Dès la sortie du pont, le GR65 nous fait monter de plus de 120m sur un étroit escalier avec des marches peu profondes et du double de la hauteur normale. Cela demande un bon équilibre, d’autant plus qu’un côté de l’escalier donne directement dans le vide. Je décide donc de ranger ma caméra pour prendre en main mes bâtons. C’est plus sûr, car j’ai un peu la chienne.


La vue du haut de la montagne qui fait face à Cahors est imprenable. On voit l’ensemble de la ville et la plupart des ponts qui permettent de traverser le Lot.


Nous continuons vers Labastide-Marnhac. Il ne reste que 12 km à faire pour atteindre Lascabanes et nous avons rencontré beaucoup de pèlerins, dont quelques groupes organisés. Je suspecte que la situation des gites à Lascabanes risque d’être compliquée. Quelques coups de fils confirment ma suspicion; tout semble être déjà réservé, comme à Cahors.
Nous décidons de nous rendre à Lascabanes pour y manger et de continuer jusqu’à Moncuq, même si cela rajoute 10 km à notre trajet. Nous n’avons pas vraiment le choix.
En arrivant à Lascabanes, nous arrêtons dans un restaurant extérieur (style cantine) qui sert des rafraichissements aux pèlerins. Je discute de la situation avec la dame qui gère le restaurant et celle-ci appelle une connaissance qui offre de l’hébergement dans une ferme à 2 km à l’extérieur de Lascabanes. Elle a de la place pour nous. Nous nous rendons à cet endroit où une charmante grand-mère nous reçoit.
Au total nous aurons donc parcouru 25 km, plus les 2 km pour sortir de Lascabanes et nous rendre au gite. Doté de 6 places, nous serons les seuls pèlerins à cet endroit ce soir.
Le gite n’offre ni wifi et le signal cellulaire ne s’y rend pas. Impossible pour moi de publier le blogue la journée même comme je le fais depuis le début. Je devrai attendre de voir réapparaître le signal cellulaire sur mon téléphone avant de pouvoir le faire. Comme nous sommes maintenant vraiment en campagne, je ne serais par surpris que le signal cellulaire devienne indisponible plus souvent dans les prochaines étapes.
Côté hébergement, nous devrons évaluer la situation au cours des prochaines étapes. Il semble qu’il y a plus de groupes organisés depuis Cahors. Cela a comme conséquence de créer un manque de place dans les gites. Nous avons vu un groupe de 8 allemands aujourd’hui ainsi qu’une quarantaine de personnes âgées. Si les difficultés à réserver persistent, nous réserverons d’avance et feront une ou deux étapes plus longues pour larguer ces groupes derrière nous.
La bonne nouvelle, c’est qu’avec le GR65, nous retrouvons un chemin avec des pèlerins. C’est moins solitaire que la variante Rocamadour des derniers jours…